Témoignage de Stéphane (30 ans) chef d’un SLPT

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Technicien SLPT Police technique et ScientifiqueDécouvrez l’un de nos témoignages métiers, celui de Stéphane (30 ans) Technicien de police technique et scientifique, chef d’un Service Local de Police Technique (SLPT)

Depuis combien de temps travaillez-vous dans la Police Technique et Scientifique ?
Trois ans et demi

Comment avez-vous intégré la Police Technique et Scientifique ?
J’ai passé le concours de Technicien de PTS en spécialité identité judiciaire.

Quelle est votre diplôme ou niveau d’étude ?
Je possède donc un BAC + 4 en chimie et une spécialisation en criminalistique

En quoi consiste votre travail au quotidien ?
Je travaille dans un commissariat en SLPT donc une grande partie de mon travail s’effectue sur le terrain. J’effectue des relevés de traces et indices sur plusieurs types de crimes et délits comme des vols avec effraction, des dégradations, des découvertes de cadavre, des viols. Il n’y a pas de journée type, mon travail change tous les jours car on ne sait jamais ce qui peut se passer dans la journée. C’est très varié ! Après la recherche de traces sur le terrain, mon travail au sein du SLPT au quotidien consiste à rédiger des rapports, à comparer des traces et des empreintes digitales, à signaliser des individus (prendre les empreintes et les photographies) ou encore à former d’autres policiers aux actes simples de police technique et scientifique.

Quelle est la partie de votre travail que vous préfèrez ?
J’aime la recherche des traces et indices sur le terrain et essayer de comprendre ce qui a pu se passer sur une scène de crime.

Quelle est la plus belle affaire que vous ayez eu à traiter ?
Sur un viol, je me rappelle que la victime nous avait détaillé les faits et lors des constatations dans son appartement, des traces digitales ont permis de prouver l’implication de l’auteur et de confirmer les dires de la victime. La trace se trouvait dans la baignoire où avait eu lieu l’agression selon la victime. L’auteur des faits disait juste s’être introduit dans le salon et la chambre et niait être allé dans la salle de bain ou avait eu lieu les faits supposés. Les traces digitales ont prouvé le contraire !

Quels sont les plus grands inconvénients de votre métier ?
Une grande disponibilité est demandée. Lorsque l’on est d’astreinte, il faut parfois travailler les week-end et les jours fériés

Assistez-vous aux autopsies ?
Oui de tant en tant, je trouve ça toujours intéressant sauf quand le cadavre est trop putréfié. L’autopsie n’apporte alors rien de concret

Quelle est la plus grosse partie de votre travail ? Est-ce le terrain, les analyses, la rédaction de rapports ?
Il y a beaucoup de travail à faire au SLPT car la rédaction de rapport, l’établissement de plans ou d’albums photographiques sont souvent très chronophages

Y a-t-il de grosses différences entre un Ingénieur, un Technicien et un ASPTS (tâches attribuées notamment) ?
Dans un SLPT pas beaucoup voire aucune. La seule différence est qu’en tant que technicien j’ai quelques responsabilités supplémentaires comme faire des statistiques, gérer les rapports avec ma hiérarchie, effectuer des entretiens et des notations avec les ASPTS. Mais le travail reste le même.

Avez-vous déjà témoigné lors d’un procès ?
Non, cela arrive rarement.

Etes-vous informé de l’aboutissement de vos dossiers ?
Oui, très souvent nous savons si la trace ou l’ADN que nous avons relevé sur une scène d’infraction a été identifiée.

Quel est votre salaire, avez vous des primes exceptionnelles ?
Mon salaire est d’environ 1800 euros net. Dans nos salaires de policier scientifique, on y trouve des primes (environ 550 euros il me semble) qui ne sont pas intégrées dans le calcul de nos retraites. Sinon je ne perçois pas d’autres primes.

Travaillez-vous avec d’autres institutions que la police et la justice (gendarmerie, interpol..) ?
Oui principalement avec la gendarmerie, la préfecture, les douanes et quelques services de police à l’étranger

Devez-vous participer à des actions de communication des action de formation ou à des conférences, des sommets internationaux ?
Oui, je forme des policiers aux actes simples de police technique et scientifique et j’ai participé aux dernières journées de la sécurité intérieure pour présenter mon métier. Je n’ai jamais eu l’occasion de participer à des actions à l’étranger mais un petit voyage de promotion aux caraïbes me tenterait bien !

Témoignage de Lionel (25 ans) technicien de police technique et scientifique, chef d’un Service Local de Police Technique

Depuis combien de temps travaillez-vous dans la police technique et scientifique ?
Cela fait trois ans

Comment avez-vous intégré la police technique et scientifique ?
J’ai passé le concours d’ASPTS il y’a trois ans, puis le concours de technicien, il y a un an, en spécialité identité judiciaire.

Quelle est votre diplôme ou niveau d’étude ?
J’ai validé une licence de droit, je possède donc un BAC + 3

En quoi consiste votre travail au quotidien ?
Je recherche des traces et indices sur des scènes d’infraction en vue d’identifier les auteurs des faits. Je réalise des clichés photographiques et j’alimente les fichiers comme le Fichier Automatisé des Empreintes Digitales et le Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques.

Quelle est la partie de votre travail que vous préfèrez ?
J’apprécie les constatations sur le terrain.

Quelle est la plus belle affaire que vous ayez eu à traiter ?
Tous les homicides sont passionnants principalement si l’auteur des faits est inconnu.

Quels sont les plus grands inconvénients de votre métier ?
Les horaires et les astreintes. Je suis parfois réveillé plusieurs fois dans la nuit. Les lieux de constatations sont parfois insalubres et malodorants (cadavres putréfiés)

Quels sont les types de dossier que vous gérez ?
Les vols par effraction, les vols à main armée, les incendies, les découverte de cadavre (gestion de scène de crime, recherche des causes de la mort)

Assistez-vous aux autopsies ?
Oui régulièrement, ce n’est jamais agréable surtout quand il s’agit d’enfants, mais il faut faire avec.

Quelle est la plus grosse partie de votre travail ? Est-ce le terrain, les analyses, la rédaction de rapports ?
En général une petite constatation engendre derrière beaucoup de travail administratif et d’examens techniques.

Y a-t-il de grosses différences entre un ingénieur, un technicien et un ASPTS (tâches attribuées notamment) ?
Les rapports hiérarchiques sont plus souples que pour les collègues en tenue. Les ASPTS et les techniciens font le même travail mais le technicien est en plus responsable de son service (gestion des budgets, conflits, congés…). Actuellement, il n’existe pas d’ingénieurs en commissariat.

Avez-vous déjà témoigné lors d’un procès ?
Non, jamais.

Travaillez-vous avec d’autres institutions que la police et la justice (gendarmerie, interpol..) ?
Oui, mais assez rarement. Nous échangeons principalement des photographies avec la gendarmerie.

Devez-vous participer à des actions de communication des action de formation ou à des conférences, des sommets internationaux ?
Oui, j’ai participé à un forum étudiant et j’ai même fait de la communication sur le tour de France !

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