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Dates du prochain concours de la police scientifique

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Dates du prochain concours de la police scientifique

Il n’y a plus et il n’y aura plus de concours d’ASPTS (Agent Spécialisé de Police Technique et Scientifique). Ce grade a vocation à disparaître et dorénavant les recrutements se font dans les grades de technicien de police scientifique (niveau bac), technicien principal de police scientifique (niveau bac +2) et ingénieur de police scientifique (niveau bac +5).

Pour être informé dès la parution des arrêtés officiels, de l’ouverture d’un concours, suivez-nous sur notre page Facebook ou notre compte Twitter.

Date du concours de technicien de police scientifique 2022-2023

Chaque année, il faut attendre 2-3 mois avant l’ouverture du concours pour connaître les dates officielles ! Mais on peut consulter les dates des concours des années précédentes ci-dessous pour observer une certaine tendance. En 2021, le concours de technicien de la police scientifique est venu pour la première fois modifier la régularité du calendrier annuel, mais sinon on observe une certaine régularité.

La date de l’épreuve d’admissibilité peut varier en fonction des régions. Chaque SGAMI fixe ses propres dates, même si souvent, celle-ci est la même pour plusieurs régions.

Concours 2023 

Inscription : du 17 au 22 avril 2023
Admissibilité : le 27 juin 2023
Admission : à partir du 25 septembre 2023

Concours 2022 

Inscription : du 19 avril au 20 mai 2022
Admissibilité : 23 juin 2022 (date identique pour tous les SGAMI)
Admission : octobre à décembre 2022

Concours 2021 (nouveau concours TPTS)

Inscription : aout-septembre
Admissibilité : octobre 2021
Admission : décembre 2021

Concours 2020 (le concours était celui d’ASPTS)

Inscription : mars 2020
Admissibilité : avril-mai 2020
Admission : juin-septembre 2020

Concours 2019 (le concours était celui d’ASPTS)

Inscription : mars 2019
Admissibilité : avril 2019
Admission : juin 2019

Concours 2018 (le concours était celui d’ASPTS)

Inscription : mars 2018
Admissibilité : avril-mai 2018
Admission : juin-septembre 2018

Date du concours de technicien principal de police scientifique 2022-2023

Chaque année, il faut attendre 2-3 mois avant l’ouverture du concours pour connaître les dates officielles ! Mais on peut consulter les dates des concours des années précédentes ci-dessous pour observer une certaine tendance.

Le concours est national et la date est la même pour toutes les régions. Les candidats passent le concours dans un centre d’examen de leur région. Chaque année, le concours de technicien principal de la police scientifique est ouvert dans certaines spécialités seulement.

Concours 2023 

Inscription : du 20 mars au 21 avril 2023
Admissibilité : les 20 et 21 juin 2023
Admission : à compter du 9 octobre 2023

Concours 2022

Inscription : du 11 avril au 13 mai 2022
Admissibilité : 28 et 29 juin 2022
Admission : du 3 au 21 octobre 2022

Concours 2021 

Inscription : mai 2021
Admissibilité : juin 2021
Admission : octobre 2021

Concours 2020

Inscription : mars 2020
Admissibilité : mai 2020
Admission : octobre 2020

Concours 2019

Inscription : mars 2019
Admissibilité : mai 2019
Admission : septembre 2019

Concours 2018

Inscription : février 2018
Admissibilité : mai 2018
Admission : octobre 2018

Date du concours d’ingénieur de police scientifique 2022-2023

Chaque année, il faut attendre 2-3 mois avant l’ouverture du concours pour connaître les dates officielles ! Mais on peut se baser sur les dates des concours des années précédentes pour se faire une idée.

Le concours d’ingénieur de police scientifique est national et la date est la même pour toutes les régions. Les candidats passent le concours au siège du Service National de Police Scientifique (SNPS) à Ecully.

Chaque année, le concours d’ingénieur est ouvert dans certaines spécialités seulement.

Concours 2023 

Inscription : à définir
Admissibilité : à définir
Admission : à définir

Concours 2022

Inscription : du 1er au 30 septembre 2022
Admissibilité : di 14 au 25 novembre 2022
Admission : du 23 janvier au 03 février 2023

Concours 2021 

Inscription : septembre 2021
Admissibilité : novembre 2021
Admission : janvier 2022

Concours 2020

Inscription : février/mars 2020
Admissibilité : mai/juin 2020
Admission : septembre 2020

Concours 2019

Inscription : mars 2019
Admissibilité : mai 2019
Admission : novembre 2019

Nouvelles modalités de recrutement dans le corps des ingénieurs et techniciens

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Cet article a été créé suite à la publication du décret du 17 février 2022 relatif aux modalités de recrutement dans les corps de police technique et scientifique de la police nationale.

Changement de certaines modalités pour les concours de technicien de police scientifique et d’ingénieur de police scientifique

Ce décret, consultable en intégralité ici, modifie les statuts particuliers des corps des ingénieurs, des techniciens et des agents spécialisés de police technique et scientifique de la police nationale.

Il prévoit notamment de nouvelles conditions de recrutement des ingénieurs de police technique et scientifique de la police nationale et l’obligation de détenir le permis de conduire au moment de la titularisation. Par ailleurs, le texte met en œuvre pendant trois ans des modalités exceptionnelles de recrutement dans les corps des techniciens et des ingénieurs de police technique et scientifique de la police nationale. Il crée notamment un second concours interne réservé aux techniciens en chef de la police technique et scientifique. Enfin, il procède à la mise en extinction du corps des agents spécialisés de police technique et scientifique de la police nationale.

Nouveau concours réservé aux techniciens en chef et extinction du corps des ASPTS, les changements à retenir :

– le corps des Agents Spécialisés de PTS est officiellement « placé en voie d’extinction ». Les ASPTS pourront passer technicien « après inscription sur une liste d’aptitude à partir de 5 ans d’ancienneté » ou en passant un examen professionnel après avoir effectué 3 ans de service public . Le nombre maximal de nomination sera fixé chaque année par arrêté.

– le recrutement en interne des ingénieurs de PTS s’intensifie avec une limite de 50 % des postes ouverts aux trois concours (auparavant le taux était de 30%)

– obligation de détenir le permis de conduire au moment de la titularisation pour les ingénieurs (entre en vigueur le 1er janvier 2024)

– il est possible de s’inscrire aux concours de technicien principal et d’ingénieur alors que le diplôme requis est en cours d’acquisition. Par exemple, pour le concours de technicien principal, un étudiant en deuxième année de BTS pourra s’inscrire alors qu’il n’a pas encore validé sa deuxième et donc son BTS. Les candidats devront par la suite justifier de l’obtention de leur diplôme ou d’un titre équivalent à la date des résultats d’admission.

– création d’un second concours interne d’ingénieur de police scientifique réservé aux techniciens en chef entre 2022 et 2024.

N’hésitez pas à parcourir le site pour en savoir plus sur les dates de concours de le police scientifique ou le nombre de postes de PTS proposés chaque année au concours.

Origine de la police scientifique : interview d’Amos Frappa

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docteur locard police scientifique

Amos Frappa - these locardAmos Frappa est professeur agrégé d’histoire-géographie au lycée La Martinière-Monplaisir à Lyon. Ses recherches portent sur la police aux XIXe et XXe siècles. Il a rédigé une thèse sur Edmond Locard et la mise en place de la police technique de la fin du XIXe au XXe siècle (récompensée par l’institut des hautes études du ministère de l’interieur).

Les origines de la police scientifique, rôle de Lacassagne

Pouvez-vous nous présenter votre parcours et nous dire d’où vient votre intérêt pour la police et la police technique et scientifique en particulier ?

J’ai opté pour une voie littéraire après avoir longtemps hésité à me tourner vers la médecine. Sans déceler ici l’origine de ma passion pour la PTS, il est clair que cela explique en grande partie pourquoi je me suis épanoui dans de telles recherches. La lecture des romans policiers classiques, à commencer par Conan Doyle – médecin-légiste faut-il rappeler – a également beaucoup joué.

Vous avez écrit la première biographie d’Alexandre Lacassagne intitulée “Alexandre Lacassagne médecin du crime”, qu’est-ce que Lacassagne a apporté à la médecine légale ou plutôt à la médecine judiciaire comme celui-ci aimait la qualifier ?

Principalement trois choses. D’abord, il a participé à la reconnaissance de la médecine légale, se battant par exemple pour la réévaluation du vieux tarif d’expertise de 1811. Il l’a ensuite modernisée, systématisant par exemple l’usage de feuilles d’expertise standards ou encore initiant des recherches en balistique sur les cadavres. Enfin, il est le premier médecin légiste à s’être réellement saisi à bras le corps de ce formidable outil de médiatisation qu’est la presse. Si Lacassagne était encore de ce monde, il participerait régulièrement à « Faites entrer l’accusé ».

Peut-on considérer Alexandre Lacassagne comme un précurseur de la police scientifique ?

Très clairement en ce sens où il avait l’obsession de l’indice, explorant ainsi de façon précoce les possibilités de l’entomologie médico-légale. En outre, il n’hésite pas à convoquer toutes les disciplines pour arriver à la vérité judiciaire, ce qui constitue l’ADN de la police scientifique.

Ci-contre la courte biographie d’Alexandre Lacassagne, médecin du crime écrit par Amos Frappa

 

Edmond Locard et son héritage pour la police scientifique

Edmond Locard qui a été l’élève de Lacassagne, est considéré comme l’un des pères fondateurs de la police scientifique en France et dans le monde. Vous avez réalisé une thèse sur “Locard et la police scientifique”, d’où vous est venue cette envie d’étudier et d’écrire sur Edmond Locard en particulier ?

Plus qu’une envie, il s’agit d’un devoir de mémoire. Comment imaginer que ce précurseur de génie qui a légué l’un des plus riches fonds privés de PTS qui soit, puisse être encore au ban de la recherche historique ? Sans compter que ce touche-à-tout offre de multiples mystères. Bref, il constitue un sujet de recherche idéal.

Votre travail vient nuancer certaines croyances populaires comme celle qui est de considérer Locard comme le “père fondateur de la police scientifique”. Votre thèse présente Locard comme un des grands prophètes de la criminalistique mais non comme un fondateur ou un visionnaire. Au niveau historique quelles sont les personnes que l’on peut considérer comme les fondateurs d’un police scientifique moderne ?

Pour être plus exact, je dirais que Locard n’a pas vraiment fondé mais plutôt refondé la police scientifique. Lorsqu’il entre en scène, vers 1900, la PTS est déjà mature. Bertillon, son aîné, est donc un fondateur beaucoup plus consensuel. Le seul et véritable apport qu’on doit à Locard est celui d’une police scientifique populaire, vision qu’il était relativement seul à défendre. Il est en revanche bien le père fondateur de celle-ci, aux côtés de l’Américain Kirk, la commune renommée ayant fait de ces deux hommes les créateurs de grands principes régissant la PTS.

docteur locard police scientifique Locard a été un très grand contributeur pour la police scientifique et reste associé depuis toujours au “principe de l’échange”. Pourtant, vous rappelez dans votre thèse que la paternité de ce fameux principe reste discutable. Est-il usurpé de dire que Locard est à l’origine du célèbre principe de l’échange ?

Tout l’intérêt du mythe Locard réside ici. Si Locard a bien pressenti que la question de l’échange fondait toute la PTS, comme d’autres auteurs, il n’en a jamais fait un leitmotiv dans ses écrits et ses discours, contrairement à qu’on laisse souvent entendre aujourd’hui. En clair, l’histoire a érigé le principe d’échange au rang de pilier du locardisme, faisant ainsi de lui le père fondateur de la PTS, alors que le principal intéressé privilégiait finalement d’autres principes tel que : « Le temps qui passe, c’est la vérité qui s‘enfuit ».

Les origines du principe de l'échange
Dès 1920, dans L’enquête criminelle et les méthodes scientifiques, Edmond LOCARD écrivait le fameux principe de l’échange  : « Les indices dont je veux montrer ici l’emploi sont de deux ordres : tantôt le malfaiteur a laissé sur les lieux les marques de son passage, tantôt, par une action inverse, il a emporté sur son corps ou sur ses vêtements les indices de son séjour ou de son geste ». Bien que ne mentionnant pas d’échange au sens propre, d’autres spécialistes de la police scientifique, tels que Reiss ou Bertillon avaient auparavant énoncé des principes assez similaires en rappelant que “dans presque tous les cas, les auteurs d’un vol avec effraction laissent sur les lieux des traces” et qu’ « un assassin laisse toujours des “traces quelque part” ».

De la même manière, la règle des douze points, permettant l’identification entre une trace et une empreinte papillaire en France, est un principe que l’on attribue à Locard. Pourtant, Locard le reconnaissait lui même, il n’inventait rien et venait synthétiser des conclusions analogues de plusieurs dactyloscopes de l’époque. Quels sont les spécialistes ou travaux qui ont mené à cette règle des douze points utilisée en France mais aussi dans de nombreux pays ?

Le décalage entre le mythe et la réalité est encore plus patent avec la règle des douze points. Locard n’a jamais fixé un tel principe. D’une part, il a établi une sorte de nuancier, fixant des seuils à 8 points et 13 points. D’autre part, comme tous les criminalistes de son temps, il défend déjà une approche holistique. Lorsque Locard publie ce qu’on estime être l’article fondateur de la règle des douze points, en 1914, le chef de l’Identité parisienne Balthazard se prononce pour sa part pour 17 points homologues. Les années ayant précédé la Grande Guerre constituent le moment clé de la réflexion internationale, et c’est pourquoi les deux articles de Locard et Balthazard se retrouveront ensuite au cœur des choix effectués dans les services de police à travers le monde.

Votre thèse vient redéfinir les contours historiques sur les origines de la police scientifique. Envisagez-vous la publication d’un livre sur le sujet ?

Deux livres, un retraçant l’histoire de la police scientifique française et un autre plus biographique afin de centrer le propos sur Locard.

Quels sont vos futurs projets en lien avec la police scientifique ?

Contribuer à la mise en lumière du SNPS (service national de la police scientifique). Le fait que la réforme de 2021 – ayant conduit à la mise en place de cette structure – ait fait si peu de bruit, montre combien la médiatisation du travail effectué à Ecully pourrait être plus poussée. Avec la création du SNPS, le rêve caressé par Locard a enfin pris une forme concrète.

Un article de Benoit de MAILLARD pour © www.police-scientifique.com tous droits réservés

Techniques d’identification des traces et empreintes digitales

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Qui ne se souvient pas de l’identification erronée de Xavier Dupont de Ligonnès en 2019 ? Depuis la tuerie de Nantes en 2011, l’homme était recherché par toutes les polices du monde et faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international.  En octobre 2019, énorme coup de théâtre : la police de Glasgow identifie formellement un individu comme étant Xavier Dupont de Ligonnès à partir de ses empreintes digitales et “5 points de comparaison identiques”. Quelques jours plus tard, la police se désapprouve et reconnait une erreur d’identification !

Peut-on vraiment réaliser une identification avec seulement 5 points identiques entre deux empreintes digitales ?

L’identification par les dessins papillaires : une méthodologie différente en fonction des Pays

Un des intérêts du dessin papillaire, c’est qu’il est propre à un individu, ce qui lui confère un atout majeur pour effectuer des travaux d’identification. Cependant, la façon d’exploiter le dessin papillaire et de le comparer va être différente en fonction du pays.

Une des approches les plus répandues, est l’utilisation du “standard numérique” c’est à dire l’utilisation d’un certain nombre de points caractéristiques (ou minuties) sur le dessin papillaire pouvant être mis en relation entre deux échantillons (empreinte/empreinte ; trace/trace ; empreinte/trace). Si le standard est atteint, l’identification est formelle.

Cette approche se base sur des observations faites au début du siècles par des précurseurs en la matière (Balthazard, Galton, Galdion Ramos, Féré, Schlaginhaufen). Le fondement est donc plus empirique (basé sur l’observation) que scientifique bien que certains ont tenté une approche probabiliste de la question.

En 1911, Balthazard propose un calcul qui prend en compte la disposition et le type des points caractéristiques afin d’estimer le nombre de minuties nécessaires pour réaliser une identification. En modélisant une empreinte digitale à 100 carrés équivalents qui peuvent contenir 4 types de minuties (arrêt de ligne et bifurcations qui peuvent être orientées vers le haut ou vers le bas) il arrive à la probabilité qu’il y a (1/4)100 dessins possibles. Balthazard arrive à la conclusion qu’il faut 17 minuties pour arriver à plus de 15 milliards de dessins (417) et donc à une identification certaine (10 doigts x 1,5 millards de personnes à l’époque)

En France, les services de police scientifique de la police nationale utilisent le standard des 12 points caractéristiques, c’est à dire qu’il faut au moins 12 points concordants et aucune discordance entre 2 échantillons pour affirmer leur origine commune. L’approche quantitative a plusieurs avantages dont celui d’être simple d’utilisation et facilement présentable à un jury ou à des magistrats (sur la forme tout au moins). D’ailleurs, de nombreux pays utilisent cette règle des 12 points parmi lesquels : Belgique, Finlande, France, Hong Kong, Israël, Grèce, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovénie, Espagne, Pays-Bas.

Bien que ce modèle numérique présente quelques avantages, il est aussi au centre de nombreux débats sur le plan international, et ce, depuis de nombreuses années. Une approche qualitative, déjà mise en avant par les pionniers de la dactyloscopie au début du siècle, est en effet recommandée par la majorité des spécialistes en la matière dans plusieurs Pays.

L’approche probabiliste ou holistique de l’identification des traces et empreintes papillaires

Certains pays utilisent une approche différente, dite holistique. Aux Etats-Unis, par exemple, il n’y a pas de minimum légal de points caractéristiques, mais l’expert doit alors employer des techniques scientifiques éprouvées, au risque de voir son identification refusée par la justice.

L’approche holistique va consister à exploiter un dessin papillaire sur 3 niveaux.

Le premier niveau étant la morphologie générale du dessin papillaire (classe de forme) lorsque l’information est suffisante. Les dessins digitaux peuvent être classés par famille comme par exemple les boucles à gauche ou à droite, les composites, les verticilles. Cette première étape permet déjà un premier tri et une exclusion dans le processus identificatoire. Le second niveau consiste à analyser les morphologies locales, c’est-à-dire la nature et les particularités des crêtes séparées par des sillons qui s’arrêtent (arrêt de ligne) se divisent (bifurcation), etc. Enfin, le 3 ème niveau quant à lui, consiste en l’analyse de la morphologie fine, c’est-à-dire l’analyse de la densité de pores présentes et leur succession, l’analyse des bords des crêtes etc. Cette approche est dite qualitative peut être couplée à un outil statistique.

La différence essentielle entre l’approche holistique et l’approche « quantitative » sur l’étude de la morphologie locale, est que l’approche holistique ne va pas considérer que tous les points caractéristiques ont la même valeur, car la fréquence statistique d’apparition de tel ou tel point n’est pas la même. Par exemple un arrêt de ligne a un poids statistique de 1,08 et la bifurcation un poids statistique de 1,42. La valeur numérique du poids est un logarithme en base 10 de la fréquence du point caractéristique. La valeur est alors calculée en additionnant le poids de chaque point caractéristique relevé, et en prenant en compte 10p où « p » est le poids total.

L’approche holistique a l’avantage de prendre en compte une multitude de facteurs permettant d’exploiter un dessin papillaire présentant peu de minuties. Cependant cette technique impose que les experts convoqués devant les tribunaux, argumentent chacune de leurs interprétations, ce qui peut entraîner des contre-expertises contradictoires, pouvant inoculer le doute dans l’esprit des jurés et entraînant un travail plus complexe pour la justice afin d’écarter ou non l’identification prononcée.

Si l’approche empirique du standard à 12 points est encore d’actualité en France et dans de nombreux Pays, elle semble de moins en moins préconisée par les spécialistes en la matière qui privilégient une approche holistique couplée à l’outil statistique. L’avenir se construira probablement plus sur cette approche reconnue et scientifiquement approuvée que sur les croyances héritées.

Un article de Romain CABANAT pour www.police-scientifique.com © tous droits réservés

Dessins papillaires : découverte inédite sur leur formation

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Sticky side trace digitale
Traces digitales révélées sur la surface adhésive d'un scotch à l'aide d'une solution de stick-side

L’université de Fudan (Shangaï) vient de publier une récente étude dans la revue scientifique Cell, suite à une méta-analyse concernant l’origine des dermatoglyphes (dessins papillaires).

Cette étude fait suite à l’analyse de 23 000 génomes, qui ont permis de déterminer que le dessin papillaire se forme en partie à partir des gènes responsables du développement des membres, et non les gènes liés à la peau.

Le coupable : EVI1

Ce gène est connu pour son rôle dans le développement embryonnaire, mais il semble selon cette étude qu’il a un rôle prédominant dans la formation des dermatoglyphes.

Les dermatoglyphes, ou dessins papillaires, sont présents sur les faces antérieures et latérales des doigts, des paumes et des plantes de pieds. Ce sont des crêtes qui forment des motifs que l’on appelle dessin papillaire.

En 1823, Juan Evangelista PURKINJE initie des travaux sur les dermatoglyphes. Sa conclusion est que le dessin papillaire est un «admirable arrangement» ce qui permet de classer les dermatoglyphes en 9 catégories initiales.

De nos jours les dessins papillaires sont arrangés en famille selon la présence ou non de delta. Le delta étant une zone du dessin papillaire qui est formé à partir de la convergence des crêtes des zones centrale, basale et marginale. Les deltas vont conditionner un motif particulier du dessin papillaire que l’on nomme classe de forme.

Exemples d’images d’empreintes digitales avec ou sans delta

Les études existantes ont déjà démontré l’influence de la génétique dans la formation du dessin papillaire, mais jusqu’à lors, nous considérions que les dermatoglyphes étaient le résultat de la formation de terminaisons nerveuses propres à la formation de la peau du fœtus.

Cette nouvelle étude laisse penser que la formation du dessin papillaire est conditionné par les gênes responsables du développement des membres.

Des études avaient démontré que le dessin papillaire avait une utilité pour la préhension des objets et agissaient comme des filtres intensificateurs ayant pour rôle d’augmenter la sensibilité des extrémités digitales.

Mais les dernières recherches semblent démontrer une corrélation entre la longueur des doigts et les classes de forme présentes sur les phalanges distales.

Les classes de forme seraient en fait la résultante d’une tension sur les tissus mous des phalanges lors du développement du fœtus, d’où la corrélation entre la longueur du doigt et la classe de forme présente sur ce dernier.

Les résultats de cette étude sont encore à étayer, et les applications pratiques de cette découverte sont peu nombreuses au niveau criminalistique, mais il semble assez hors du commun qu’en 2022, les empreintes digitales conservent encore une part de mystère.

Pour retrouver la publication complète découvrez l’article «Limb development gens underlie variation in human fingerprint patterns» par Jinxi Li, James d.Glover, Haiguo Zhang, Li Jin, Denis J.Headon et Sijia Wang. 6 janvier 2022 CellPress

Un article de Romain CABANAT pour © www.police-scientifique.com tous droits réservés

Fondements et débuts de la balistique dans la police scientifique

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La balistique est la discipline de la criminalistique qui étudie les armes à feu et les munitions. La plus importante de ses missions et de tenter de lier des éléments de munitions (projectile ou étui percuté) retrouvés sur une scène de crime avec une arme incriminée.

Principe et prémices de l’identification balistique

Etui percuté (percussion centrale) avec traces de l’éjecteur © www.police-scientifique.com

Une munition est constituée d’un étui (ou douille), généralement en cuivre, qui contient la poudre, l’amorce et un projectile communément appelé « balle » qui est enfoncé en force dans l’étui. Quand on appuie sur la détente d’une arme, un mécanisme s’enclenche et une pièce métallique appelée « percuteur » vient frapper l’amorce de la munition, qui explose et met le feu à la poudre. Lors de la combustion de celle-ci, la production importante de gaz propulse le projectile dans le canon de l’arme qui présente sur sa face interne des rayures hélicoïdales (sauf pour les fusils de chasse). Ces rayures permettent au projectile de tourner sur lui-même et ainsi d’augmenter la pécision de sa trajectoire.

Ces rayures vont s’imprimer sur la surface du projectile au cours de son passage dans le canon de l’arme. C’est ce que l’on appelle des stigmates de tir.  La première fois qu’un expert va s’intéresser à ceux-ci date de février 1888 et c’est le célèbre médecin légiste lyonnais, Alexandre Lacassagne qui le fait.

L’affaire MAZUYER ou la première utilisation de la balistique par Lacassagne

Le 22 février 1888, Pierre Burel, est retrouvé mort dans sa propriété de Chassagny, près de Givors. Nommé par un juge d’instruction Alexandre Lacassagne réalise l’autopsie et met en évidence deux blessures par arme à feu. Les projectiles sont extraits et le calibre de chacun d’eux mesuré. Celui provenant du thorax, n’est quasiment pas abîmé et mesure 7 mm de diamètre, le second, plus petit est un peu déformé.

Lacassagne les examine soigneusement et compte sept rayures sur le pourtour du premier d’entre-eux alors que le second, n’en a pas, preuve qu’il n’était pas entré en force, comme il se doit, dans le canon de l’arme, vu son plus faible diamètre.

Le médecin légiste fait alors appel à Charles Jeandet, employé de la société Verney-Caron, célèbre fabricant d’armes de chasse, pour l’éclairer sur ces projectiles.

Celui-ci détermine l’origine de l’arme du crime. A l’époque, la seule arme qui dispose d’un canon avec 7 rayures est un revolver de marque « COLT », de calibre .32, proche du calibre 8 mm français.

Pendant ce temps, la police arrête un certain Mazuyer qui s’est présenté au guichet de la Caisse d’Epargne de Givors avec le livret de compte du défunt, pour retirer de l’argent. Lors de la perquisition de son domicile, on retrouve un revolver d’ordonnance et un deuxième revolver d’origine belge, contrefaçon identique au revolver de marque « COLT », de calibre .32, ainsi que des munitions.

Alexandre Lacassagne aidé de Charles Jeandet, les 18 et 21 avril 1888, au laboratoire de médecine légale de la faculté de médecine de Lyon, procède à des tirs de comparaison. 

Ils sont effectués avec l’arme et les munitions saisies, sur deux cadavres d’hommes d’un âge proche de celui de la victime. Les projectiles sont extraits et les experts mettent en évidence les 7 rayures, qui selon Charles Jeandet, sont identiques en largeur à celles présentes sur le projectile retiré du corps de Pierre Burel.

Leurs conclusions sont formelles : les projectiles tirés par l’arme saisie présentent des rayures analogues à celles retrouvées sur la balle ayant traversé le cœur de la victime. C’est bien l’arme de Mazuyer qui a été utilisée pour tuer Pierre Burel.

Au vu des nombreuses charges qui pèse sur lui, en plus de cette expertise, Mazuyer sera condamné à mort.

L’avénement de Balthazard et de la balistique moderne

C’est donc vraisemblablement la première fois que l’on s’intéresse aux stigmates de tir présents sur un projectile. Mais il faudra attendre 1913, pour qu’un autre médecin légiste français, Victor Balthazard, démontre que ceux-ci sont caractéristiques d’une arme à feu et d’une seule.

Victor Balthazard est né à Paris le 1er janvier 1872. Médecin de formation, il est nommé directeur de l’Institut Médico-légal de Paris en 1913 et devient professeur de médecine légale à la Sorbonne à Paris en 1919. Pendant un an, entre 1920 et 1921, il prend la direction de l’Identité Judiciaire de la préfecture de police de Paris (fondé en 1893 et dont le premier directeur est Alphonse Bertillon). 

Deux articles publiés en 1913 dans les « Archives d’Anthropologie Criminelle de Médecine légale et de Psychologie Normale et Pathologique », vont faire de lui le père de la balistique moderne.

Rayures observées sur un projectile © www.police-scientifique.com

Dans le premier intitulé « Identification de projectiles d’arme à feu », Balthazard démontre que lors de la fabrication des canons des armes à feu, les machines-outils utilisées laissent des micro-traces sur l’intérieur de ceux-ci, différentes sur chaque arme. En effet, le tranchant de l’outil, frottant sur de l’acier, s’use à chaque emploi. Il est donc nécessaire de l’affûter souvent, ce qui introduit sur son fil des défauts particuliers qui se gravent dans le canon de chaque arme. Chacune d’entre-elles peut ainsi être caractérisée par les rayures de son canon. La comparaison de ces stigmates de tir se fait généralement à l’aide d’agrandissements photographiques. 

Ces résultats ont déjà donnés des résultats probants devant les tribunaux, comme en 1911, dans l’affaire du meurtre de Charles Guillotin. Victor Balthazard, en collaboration avec M. Villedieu, armurier à Tours examine les balles retrouvées dans la cave de Houssard, l’assassin présumé. Après les avoir décapées à l’acide nitrique pour faire disparaître les traces d’oxydation, lavées à grande eau, séchées et photographiées, il met en évidence sur le pourtour de ces balles, quatre-vingt-cinq particularités (des micro-rayures) communes avec celles issues de l’autopsie. Pour les experts,  l’arme de Houssard est bien celle qui a été utilisée pour tuer Charles Guillotin.

En 1922, Balthazard améliore encore son système de comparaison en réalisant une empreinte des projectiles dans des feuilles d’étain, ce qui rend la comparaison plus aisée. 

Dans le second article « Identification des douilles de pistolets automatiques », il explique que dans les pistolets automatiques, la douille de la munition tirée est ensuite éjectée automatiquement au-dehors, tandis qu’une munition neuve est replacée en position de tir. Tous ces mouvements s’accomplissent avec une grande force, laissant des empreintes sur le cuivre, un métal assez mou, de la douille. Balthazard démontre que le percuteur, le butoir de culasse, l’extracteur et l’éjecteur laissent des traces sur cet étui percuté qui sont caractéristiques de l’arme utilisée.

Sa conclusion ne laisse aucun doute « Nous sommes donc en possession d’une méthode d’identification des douilles, qui par la précision et le nombre des similitudes invoquées ne laisse aucune place au doute et permet de dire si oui ou non une douille provient d’un pistolet automatique déterminé. »

Il n’est pas le premier à être arrivé à cette conclusion, un autre expert, Jean Grivolat, armurier à Saint-Étienne, l’a déjà utilisée dans des affaires criminelles, notamment lors de l’assassinat de l’astronome Auguste Charlois en 1910. Cependant il ne publiera jamais ses résultats. 

Mais pour examiner ces stigmates, les agrandissements photographiques ne suffisent plus, il faut un appareil permettant un examen approfondi des stigmates. Celui-ci ne sera inventé qu’en 1925 et ce sera aux Etats-Unis.

La naissance d’un nouvel instrument : le microscope comparateur

Cette année-là, quatre hommes, Charles Waite, John Fisher, Philip O. Gravelle et Calvin Goddard crèent le « Bureau of Forensic Ballistics », le premier laboratoire au monde spécialisé dans l’examen des armes à feu. Dans le même temps, Philip O. Gravelle, qui s’est pris de passion pour la microscopie et la photographie au cours de ses études à la faculté de chimie de l’université de Columbia, fabrique le « microscope comparateur ». Il est composé de deux microscopes de faibles grossissements, d’un porte-objet placé sous chaque microscope, qui permet de tenir la balle à examiner de manière horizontale et de la faire tourner sur son axe. Chaque balle est éclairée avec une petite lampe. Un système de prisme permet d’observer simultanément les deux balles dans les mêmes oculaires. En les faisant tourner, on peut ainsi faire coïncider ou non les rayures présentes sur chacune d’entre-elles et les comparer simultanément dans les moindres détails.

C’est cet instrument qui fera connaître à la balistique un développement important. Ce microscope comparateur et les travaux de Victor Balthazard sont toujours utilisés par les experts balisticiens des laboratoires de police scientifique actuels.

Un article de Philippe MARION © www.police-scientifique.com tous droits réservés

Pour en savoir plus sur l’histoire de la police scientifique n’hésitez pas à découvrir le très bon livre “la véritable histoire des experts” (Editions du 81) de Phlippe MARION.

Pour en savoir plus sur les armes à feu et les munitions, consultez notre dossier complet sur cette spécialité

 

Nombre de postes offerts aux concours de la police scientifique

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Nombre de postes
Close-up of scientist in uniform testing computer technology. Professional developer developing server. Microelectronics design. Repair and maintenance concept

Chaque année, de nombreux personnels de police scientifique sont recrutés par la police nationale.

Combien de personnels de police scientifique vont être recrutés en 2022-2023 ?

Il est impossible de répondre à cette question ! Mais on peut en revanche observer les recrutements des années précédentes pour se faire une idée.

Recrutement des policiers scientifiques en fonction du grade

Il existe trois concours permettant d’intégrer la police scientifique aujourd’hui : le concours de technicien de police scientifique (qui est venu remplacer le concours d’ASPTS depuis 2021), le concours de technicien principal de police scientifique et le concours d’ingénieur de police scientifique.

Le nombre de postes offerts aux concours varie énormément en fonction du grade. Plus le grade est élevé, moins le nombre de postes sera important. Aussi, il faut bien comprendre que le concours de technicien de PTS vient recruter des personnels généralistes alors que les concours de techniciens principaux et d’ingénieurs viennent recruter des spécialistes (les concours sont ouverts par spécialités, voir ci-dessous).

Ainsi un technicien de PTS pourra aussi bien être affecté sur le terrain que dans une section d’un laboratoire de PTS. Au contraire un technicien principal ou un ingénieur se verra affecté dans la spécialité pour laquelle il a été recruté.

Comme pour les dates des concours de la police scientifique, il n’est pas possible de connaître aujourd’hui le nombre de postes pour 2023 mais en observant les recrutements des années précédentes on peut observer une certaine tendance.

Le nombre de postes ouverts aux concours est publié par arrêté officiel l’année d’ouverture du concours. Pour être informé dès la parution des arrêtés officiels suivez-nous sur notre page Facebook ou notre compte Twitter.

Le nombre de postes pour les concours de la police scientifique 2023

Pour le concours de Technicien de la police scientifique 2023, le nombre de postes offerts aux concours n’est pas encore connu

Pour le concours de Technicien principal 2023, le nombre de postes offert au concours n’est pas connu mais les spécialités ouvertes sont les suivantes :

a) Concours externe :
– biologie ;
– chimie analytique ;
– identité judiciaire ;
– informatique systèmes et réseaux.

b) Concours interne :
– balistique ;
– identité judiciaire.

Le nombre de postes pour les concours de la police scientifique 2022

Pour le concours de Technicien de la police scientifique qui s’est déroulé en 2022, le nombre de postes offerts aux concours est fixé à 90, soit 52 postes au titre du concours externe et 38 postes au titre du concours interne. Pour connaître la répartition des postes par région cliquer ici.

Pour le concours de Technicien principal 2022, le nombre de postes offert au concours est de 25 postes répartis comme suit :

– chimie analytique : 5 postes (externe);
– identité judiciaire : 6 postes en externe et 12 postes en interne
– informatique systèmes et réseaux : 1 poste (externe)
– balistique : 1 poste (interne)

Pour le concours d’ingénieur de la police scientifique 2022, 20 postes sont offerts au concours (10 postes en externe et 10 postes en interne) dans les spécialités suivantes :

  • Identité judiciaire : 11 postes (10 en interne et 1 en externe)
  • Biologie : 5 postes (externe)
  • Toxicologie : 3 postes (externe)
  • Hygiène et sécurité : 1 poste (externe)

Le nombre de postes de policiers scientifiques en 2021

Pour le premier concours de technicien de PTS qui s’est déroulé en 2021, 94 postes ont été offerts au concours, 55 postes en externe et 39 postes en interne. Parmi ces 94 postes, plus de la moitié étaient des postes sur Paris ou la région parisienne.

Nombre de postes offerts aux concours de la police scientifiquePour le concours de technicien principal 2021, 27 postes ont été offerts au concours (16 postes en externe et 11 en interne) dans les spécialités suivantes :

  • Biologie : 2 postes (1 en externe et 1 en interne)
  • Identité judiciaire : 15 postes (5 au concours externe et 10 au concours interne)
  • Informatique – développement logiciel : 2 postes (externe)
  • Informatique – système et réseaux : 6 postes (externe)
  • Qualité : 2 postes (concours externe)

Pour le concours d’ingénieur de la police scientifique 2021, 10 postes ont été offerts au concours (7 postes en externe et 3 postes en interne) dans les spécialités suivantes :

  • Identité judiciaire : 7 postes (4 en externe et 3 en interne)
  • Informatique : 2 postes
  • Toxicologie : 1 poste

Le nombre de postes de policiers scientifiques en 2020

Pour le concours d’ASPTS 2020, 149 postes ont été offerts au concours, 99 postes en externe et 50 postes en interne. Aussi, 28 autres postes été proposés aux concours destinés aux emplois réservés et aux travailleurs handicapés.

Pour le concours de technicien principal 2020, 41 postes ont été offerts au concours (23 postes en externe et 18 en interne) dans les spécialités suivantes :

  • Balistique : 2 postes (externe)
  • Biologie : 5 postes (4 en externe et 1 en interne)
  • Chimie analytique : 4 postes (3 au concours externe et 1 au concours interne)
  • Identité judiciaire : 14 postes (tous au concours interne)
  • Informatique – développement logiciel : 6 postes (5 en externe et 1 en interne)
  • Informatique – système et réseaux : 7 postes (6 en externe et 1 en interne)
  • Qualité : 3 postes (concours externe)

Pour le concours d’ingénieur de la police scientifique 2020, 30 postes ont été offerts au concours (21 postes en externe et 9 postes en interne) dans les spécialités suivantes :

  • Biologie : 8 postes (externe)
  • Chimie analytique : 5 postes (externe)
  • Identité judiciaire : 9 postes (interne)
  • Informatique : 2 postes (externe)
  • Phonétique : 1 poste (externe)
  • Toxicologie : 5 postes (externe)

Le nombre de postes de policiers scientifiques en 2019

Pour le concours d’ASPTS 2019, 147 postes ont été offerts au concours, 87 postes en externe et 47 postes en interne. Aussi, 25 autres postes été proposés aux concours destinés aux emplois réservés et aux travailleurs handicapés.

Pour le concours de technicien principal, 40 postes ont été offerts au concours (20 postes en externe et 18 en interne) dans les spécialités suivantes :

  • Balistique : 2 postes (interne et externe)
  • Biologie : 1 poste (interne)
  • Chimie analytique : 3 postes (interne et externe)
  • Electronique : 2 postes (externes)
  • Identité judiciaire : 14 postes (internes)
  • Informatique – développement logiciel : 6 postes (externes)
  • Informatique – système et réseaux : 10 postes (externes)
  • Qualité : 2 postes (interne et externe)

Pour le concours d’ingénieur de la police scientifique 2019, 6 postes ont été offerts au concours (4 postes en externe et 2 postes en interne) dans les spécialités suivantes :

  • Electronique : 1 postes (externe)
  • Identité judiciaire : 2 postes (interne)
  • Informatique : 2 postes (externe)
  • Traitement du signal : 1 postes (externe)

Le nombre de poste de policiers scientifiques en 2018

Pour le concours d’ASPTS 2018, 132 postes ont été offerts au concours, 77 postes en externe et 55 postes en interne. Aussi, 24 postes supplémentaires ont été proposés aux concours destinés aux emplois réservés et aux travailleurs handicapés.

Pour le concours de technicien principal, 77 postes ont été offerts au concours (47 en externe et 30 en interne) dans les spécialités suivantes :

  • Balistique : 2 postes (1 interne et 1 externe)
  • Biologie : 4 postes (3 postes en externe et un poste en interne)
  • Chimie analytique : 6 postes (5 au concours externe et 1 au concours interne)
  • Electronique : 2 postes (externes)
  • Hygiène et sécurité : 2 postes (interne et externe)
  • Identité judiciaire : 38 postes (14 externes/24 internes)
  • Informatique – développement logiciel : 9 postes (8 externes/ 1 interne)
  • Informatique – système et réseaux : 12 postes (externes)
  • Qualité : 2 postes (interne et externe)

Un article de Didier Porte pour www.police-scientifique.com © tous droits réservés

L’anthropologie médico-légale

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L’anthropologie médico-légale est une spécialité dont l’objectif est de collecter les squelettes, les ossements et restes humains, pour les identifier, estimer l’intervalle post mortem (IPM) et analyser les traumatismes.

C’est une discipline qui se situe entre la médecine légale et l’anthropologie classique, cependant un anthropologue médico-légal n’est pas forcément médecin.

Étymologiquement, l’anthropologie est le discours sur l’homme (anthropos et logos). On peut distinguer l’anthropologie culturelle et l’anthropologie biologique.

L’Anthropobiologie est née au XIX ème siècle et s’intéresse à la diversité humaine. Elle se situe entre la biologie et les sciences humaines. Elle utilise un ensemble de techniques scientifiques provenant d’autres disciplines. L’anthropologie médico-légale est une branche de l’anthropobiologie.

L’anthropologie médico-légale contrairement à l’anthropologie paléontologique, s’intéresse à un seul individu et non à une population.

Les techniques d’anthropologie médico-légale sont utilisées sur des corps squelettisés (entiers ou partiels), sur des corps altérés (décomposés, carbonisés..) et de plus en plus sur des corps récents pour faciliter l’identification ou apprécier de façon précise les lésions traumatiques.

L’identification reconstructive :

L’identification reconstructive est une étape importante avant d’obtenir des pistes plausibles pour permettre une identification comparative.

L’identification reconstructive permet de donner une base permettant l’identification d’un corps en réduisant les possibilités théoriques.

Déterminer le sexe permet par exemple de réduire de moitié les possibilités théoriques.

Nature des ossements

Un corps humain est composé de 206 os constants. Une des premières questions à se poser lors d’un examen anthropologique est de savoir si les restes retrouvés, parfois dans le cadre de fouilles de nature judiciaire, sont de nature animale, humaine ou autre.

Exemple d’une scapula animale (à gauche) découverte dans la même zone que la scapula humaine (à droite) © Traité d’athropologie médico légale

La détermination de la nature se fait par une simple observation macroscopique la plupart du temps. Si des doutes persistent, un examen radiologique ou immunologique peut compléter les observations.

Ancienneté des ossements

L’identification reconstructive permet de déterminer l’ancienneté des ossements. A titre d’exemple la squelettisation complète survient entre 3 et 5 ans dans les régions méditerranéennes. L’enfouissement du corps aura une incidence sur la squelettisation. Un corps enfoui mettra plus de temps à se squelettiser. Les conditions climatiques ont une incidence sur le phénomène. L’immersion d’un corps dans l’eau ou dans une terre très humide est un facteur à prendre en compte (phénomène adipocire).

Une observation peut permettre d’apprécier l’ancienneté d’un squelette .

Critères macroscopiques :

Examens complémentaires osseux :

Le sexe de la victime

L’identification reconstructive permet l’estimation du sexe du squelette ou des ossements. En fonction de notre sexe, des différences existent et des marqueurs dimorphiques sont présents notamment au niveau du crâne et du bassin. 

Une observation du crâne peut permettre de déterminer le sexe notamment avec l’utilisation de la méthode de Ferembach. La technique est basée sur l’observation de 14 marqueurs qui en fonction de leurs caractéristiques permettent de noter le marqueur avec une valeur comprise entre -2 ( hyperféminin) et +2(hypermasculin). Le calcul de la moyenne de l’ensemble des marqueurs sur lesquels on applique un coefficient propre permet de déterminer le sexe. 

L’observation d’un bassin et le prise de mesures restent une méthode aussi employée car l’os coxal a une forte valeur discriminante.

© Anatomical Basis of Injury by Layci Harrison

L’âge de la victime

Le but de l’identification reconstructive est aussi de déterminer l’âge de la victime au moment du décès. Des techniques d’observation des points d’ossification permettent de déterminer l’âge de la victime. 

Sutures et effacement sutures dans le temps © Traité d’athropologie médico légale
Synostose des sutures crâniennes © Traité d’athropologie médico légale

Pour un adulte la méthode Lamendin est particulièrement usitée. 

Schéma d’un dent avec les points de mesures utiles pour la méthode de Lamendin La Revue de Médecine Légale  Volume 1, Issue 2, August 2010, Pages 66-70, E.Chol A.Schmitt B.Foti

La technique de Lamendin impose que l’individu soit âgé d’au moins 26 ans ( en dessous, la méthode de Suchey-Brooks sera employée). Cette méthode est assez simple car il s’agit de mesurer des zones de la dent et d’appliquer une formule mathématique rudimentaire. 3 facteurs à prendre en compte : R qui correspond à la hauteur de la racine ; P qui est la hauteur de la parondontose et T qui correspond à la hauteur de la zone translucide de la dent.   

La stature :

L’estimation de la taille de la victime est une donnée important à connaître. Lors de la phase de l’identification reconstructive des mesures peuvent être effectuées à partir des ossements afin d’établir la taille normale de l’individu. Pour déterminer la taille d’un individu à partir d’un de ces os la méthode consiste à mesurer un os des membres ( l’humérus, le radius, l’ulna, le fémur, le tibia , la fibula), la méthode reste plus précise lors de la mesure combinée d’un fémur et d’un tibia. Les données ainsi récoltées pourront être mises en corrélation grâce à une formule mathématique ( formule différente en fonction du sexe) et les résultats obtenus comparés dans un tableau appelé table de Trotter et Gleser, du nom de leurs concepteurs.

Olivier G (1969). Practical Anthropology. Charles C Thomas, Springfiel, II

L’identification comparative

Une fois la phase d’identification reconstructive terminée, des comparaisons sont possibles entre données des biologiques ante et post-mortem. C’est la phase d’identification comparative. Une identification peut être qualifiée de certaine, exclue, probable ou possible. Seule l’identification comparative permet d’assurer scientifiquement l’identité du disparu, ou l’exclusion de cette identité. L’identification comparative permet donc d’affirmer sans ambiguïté l’identité de la personne, car elle repose sur une comparaison d’élément ante mortem et post mortem ce qui suppose que l’on dispose d’élément de comparaison.

Par exemple l’identification d’un individu à partir de ses empreintes digitales est une technique d’identification comparative car on dispose d’un support de comparaison.

Dans le cas d’une découverte d’ossements, la présence d’une prothèse, d’un implant cardiaque ou autre, permet une identification, car il existe des fichiers dans lesquels les données initiales peuvent être comparées

Par exemple la comparaison d’une radio dentaire et d’une mâchoire permet une identification comparative.

Applications diverses de l’anthropologie médico-légale

La reconstruction faciale

L’anthropologie médico-légale est un domaine important pour l’identification d’ossements. Des techniques de reconstruction faciale peuvent permettre de mettre un visage sur un crâne découvert

C’est le premier roi de France à avoir sa photographie : sur fond de querelle persistante quant à l’authenticité de la tête momifiée d’Henri IV, son visage a été reconstitué à partir des travaux menés par l’équipe du légiste Philippe Charlier. — Loic Venance afp.com

La technique repose sur la mise en place de marqueurs sur des points anatomiques présents au niveau du crâne, et sur des études statistiques permettant de connaître l’épaisseur des différents tissus mous à ces endroits précis.

Points de repère anthropologiques en Norma Facialis et Norma lateralis d’après Rhine et Campbell (1980)

Nature ante mortem, péri mortem ou post mortem des lésions:

L’anthropologie lésionnelle est un domaine qui va permettre de déterminer la nature des lésions osseuses.

Les lésions traumatiques ante mortem sont celles qui surviennent avant la mort. Cependant le diagnostic n’est possible, sur le plan osseux, qu’avec un certain délai entre la survenance de la lésion et le décès.

Fracture costale consolidée. Cal de fracture (flèche) © Traité d’athropologie médico légale
Séquelle d’intervention chirurgicale © Traité d’athropologie médico légale

Les lésions traumatiques péri mortem sont les lésions survenues au moment du décès. Il est impossible techniquement de les différencier avec certitude des lésions survenues peu de temps avant ou après la mort.

Aspect péri mortem avec soulèvement plastique de la languette osseuse. Cet aspect signifie que le coup de couteau a été portée sur un os vert © Traité d’athropologie médico légale

Les lésions survenues après la mort sont souvent dues à l’environnement géologique, climatique, animal…

Avec le temps l’os se détériore par des phénomènes purement mécaniques et biologiques.

Fissurations climatiques multiples superficielles et profondes © Traité d’athropologie médico légale
Lésions post-mortem. Décoloration nette des berges de la fracture © Traité d’athropologie médico légale

En résumé, l’anthropologie médico-légale est un outil indispensable en criminalistique car il permet l’accumulation de faisceaux d’indices permettant une identification et une compréhension des faits même des années après le décès de la victime.

Pour approfondir : conseil de lecture : Traité d’anthropologie médico-légale : Gérald Quatrehomme aux éditions DE BOECK

Un article de Romain CABANAT pour www.police-scientifique.com © tous droits réservés

La véritable histoire des experts de Philippe MARION

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Dans son dernier ouvrage, Philippe Marion, chef de la section physique chimie au laboratoire de Lille (du service national de la police scientifique) réitère son exploration des sciences forensiques avec ce nouvel ouvrage consacré à “la véritable histoire des experts”.

Loin des clichés des séries télévisées d’outre-atlantique, Philippe Marion nous convie à explorer un nouveau pan, parfois peu connu, de cette profession. Une véritable suite à son précédent livre: “Petites histoires de la police technique et scientifique” paru en 2018.

Scènes de crime, arme à feu, empreintes digitales, géologie et botanique

Philippe MARION décrypte à travers quatre chapitres: la scène de crime, les armes à feu, les empreintes digitales et la géologie et botanique, les méthodes utilisées révélant au lecteur le travail complexe et complet des véritables experts.

Après une entrée en matière autour d’un personnage clé de la discipline qu’est Hans GROSS, “collecteur infatigable de détails physiques et psychologiques découverts au cours des enquêtes criminelles” qui au 19ème siècle en Autriche va poser les bases de la criminalistique, on découvre la création de l’école des sciences criminelles de Lausanne, qu’on ne peut évoquer sans parler de Rodolphe Archibald Reiss, père de la photographie judiciaire.

S’ouvrent alors plusieurs chapitres, dont le premier, consacré à la scène de crime, évoque la genèse de plusieurs méthodes d’investigation comme le premier dessin (aquarellé!) d’une scène de crime en 1854, en passant par les maisons de poupées “illustrant des découvertes de cadavres” de Frances Glessner Lee en 1945 pour finir avec le cinématographe.

Puis l’auteur nous invite dans un de ses domaines de prédilection que sont les armes à feu. Univers pouvant paraître ardu aux yeux des profanes et pourtant rendu accessible par le récit de la création de cette discipline et son usage à travers des affaires policières résolues par l’analyse d’armes ou d’éléments balistiques.

Le chapitre consacré aux empreintes digitales, à leur révélation et leur exploitation est à nouveau richement illustré par des affaires criminelles ou la ténacité des enquêteurs a permis des résolutions parfois rocambolesques comme avec l’affaire Devaney et la première collecte massive d’empreintes. L’ouvrage se termine avec la découverte de domaines bien peu connus que sont l’usage de la géologie et la botanique dans les investigations policières. Comment ne pas s’extasier en découvrant comment une essence de bois (l’affaire Lindbergh) ou une composition de terre peuvent, à elles-seules, faire basculer une enquête.

On pourrait croire au final que tout ce qui concerne la police technique et scientifique a déjà été évoqué par les nombreux ouvrages parus ces dernières années, et pourtant on réalise là qu’il y avait encore tant de domaines encore non explorés.  

Philippe MARION (dont on peut retrouver l’interview sur le podcast sur le site bepolar), lui, le fait parfaitement bien à travers ce livre rassemblant par son expérience professionnelle et sa passion des affaires criminelles, une multitude d’informations sur la grande et la petite histoire de la police technique et scientifique.

Les dernières pages de “Police scientifique – la véritable histoire des experts, se terminent par l’évocation de la superstition au service de la science, tiens, tiens…peut-être le thème du prochain ouvrage?

© Un article de Norbert Fleury pour le site www.police-scientifique.com tous droits réservés

TPTS : arrêté du 26 juin 2020 – organisation générale, nature et programme des épreuves du concours de technicien de PTS

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L’arrêté ci-dessous a été publié le 21 juillet 2020

Vu la loi du 23 décembre 1901 réprimant les fraudes dans les examens et concours publics ; Vu la loi no 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations des fonctionnaires, ensemble la loi no 84-16 du 11 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l’Etat, notamment ses articles 19 et 20 ;
Vu le décret no 95-1197 du 6 novembre 1995 modifié portant déconcentration en matière de gestion des personnels de la police nationale ; Vu le décret no 2004-1105 du 19 octobre 2004 modifié relatif à l’ouverture des procédures de recrutement dans la fonction publique de l’Etat ; Vu le décret no 2007-196 du 13 février 2007 modifié relatif aux équivalences de diplômes requises pour se présenter aux concours d’accès aux corps et cadres d’emplois de la fonction publique ; Vu le décret no 2009-1388 du 11 novembre 2009 modifié portant dispositions statutaires communes à divers corps de fonctionnaires de la catégorie B de la fonction publique de l’Etat ; Vu le décret no 2016-1677 du 5 décembre 2016 modifié portant statut particulier du corps des techniciens de police technique et scientifique de la police nationale ; Vu l’arrêté du 26 juillet 2007 modifié fixant les équivalences de diplômes requises pour se présenter aux concours d’accès aux corps et cadres d’emplois de la fonction publique subordonnés à la possession de diplômes ou titres sanctionnant un niveau d’études déterminé relevant d’une formation générale ou de plusieurs spécialités
de formation ; Vu l’arrêté du 27 août 2010 portant déconcentration en matière de gestion des fonctionnaires des corps techniques et scientifiques de la police nationale, modifié notamment par l’arrêté du 18 mai 2020,

Recrutement des techniciens de police scientifique

Art. 1er. – Les techniciens de police technique et scientifique font l’objet d’un recrutement déconcentré, par la voie de deux concours, externe et interne, prévus à l’article 6 du décret du 5 décembre 2016 susvisé.

Art. 2. – Les dates d’ouverture et de clôture des inscriptions, de dépôt des dossiers de candidature et les dates et lieux de déroulement des épreuves feront l’objet de décisions prises par les préfets de zone de défense et de sécurité et, dans les départements d’outre-mer, les préfets sous l’autorité desquels sont placés les secrétariats généraux pour l’administration de la police, ainsi que le représentant de l’Etat à Saint-Pierre-et-Miquelon et le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française.
Conformément à l’article 2 du décret du 19 octobre 2004 susvisé, le nombre d’emplois et la répartition géographique des emplois à pourvoir sont fixés par arrêté du ministre de l’intérieur, après avis conforme du ministre chargé de la fonction publique.

Art. 3. – Le concours externe et le concours interne comprennent une phase d’admissibilité et une phase d’admission.

A. – Les épreuves d’admissibilité

Les épreuves sont obligatoires et sont communes aux deux concours.

Epreuve no 1 :
Etude d’un texte de portée générale permettant de vérifier, à l’aide de questions, la capacité du candidat à repérer et à analyser les informations contenues dans le texte. Le candidat doit, après avoir répondu aux questions, produire un écrit sous forme de composition sur un sujet en rapport avec la problématique soulevée dans le texte support
(durée : deux heures trente ; coefficient 2 en externe – coefficient 3 en interne).

Epreuve no 2 :
Question(s) à choix multiple et/ou question(s) à réponse courte et/ou résolution de problèmes sur un programme à caractère scientifique comprenant les mathématiques, la biologie/sciences et vie de la Terre et la chimie (durée : deux heures ; coefficient 3 en externe – coefficient 2 en interne).

Le programme de ces matières est publié en annexe.

Lors de la phase d’admissibilité, les candidats sont soumis à des tests psychotechniques destinés à évaluer la compatibilité de leur profil psychologique avec les missions de la police technique et scientifique (durée : 2 heures).

B. – L’épreuve d’admission

Cette épreuve est obligatoire.

1. Concours externe
Un entretien, qui débute par une présentation du candidat, permettant aux membres du jury d’apprécier ses compétences, ses capacités et ses motivations à exercer les fonctions sur lesquelles il postule (durée : vingt cinq minutes, dont cinq minutes de présentation ; coefficient 5).
Le jury dispose comme aide à la décision :
– des résultats des tests psychotechniques passés par le candidat au moment de l’admissibilité, interprétés par un psychologue dont la présence est obligatoire durant l’épreuve d’entretien ;
– du curriculum vitae détaillé, remis préalablement par le candidat au service organisateur du concours à l’attention des membres du jury. Ce curriculum vitae doit faire apparaître les compétences acquises lors du parcours scolaire et extrascolaire.

2. Concours interne
Un entretien avec le jury, qui débute par une présentation du candidat, permettant d’apprécier les acquis de son expérience professionnelle, ses compétences, ses capacités et ses motivations à exercer l’emploi sur lequel il postule (durée : vingt-cinq minutes, dont cinq minutes de présentation ; coefficient 5)

Pour conduire cet entretien, le jury dispose :
– des résultats des tests psychotechniques passés par le candidat au moment de l’admissibilité, interprétés par un
psychologue dont la présence est obligatoire durant l’épreuve d’entretien ;
– du curriculum vitae détaillé, remis préalablement par le candidat au service organisateur du concours à l’attention des membres du jury. Ce curriculum vitae devra comporter les études et formations effectuées, les affectations et postes occupés ainsi que les compétences acquises lors du parcours scolaire, extrascolaire
ou professionnel.

Le candidat remet, dans un délai fixé dans l’arrêté d’ouverture du concours, son curriculum vitae au service organisateur qui le transmet au jury.

Art. 4. – Les candidats aux concours interne ou externe peuvent subir, lors de la phase d’admission et sur demande formulée lors de leur inscription au concours, une épreuve facultative consistant en une discussion dans une langue étrangère (durée : quinze minutes ; coefficient 1).

Les langues au choix du candidat sont l’allemand, l’anglais, l’espagnol et l’italien. Le candidat indique son choix dans sa demande d’inscription au concours et ne peut en changer au-delà de la date de clôture des inscriptions. Seuls sont pris en compte au moment de l’admission les points supérieurs à la moyenne de 10 sur 20.

Art. 5. – Pour chaque concours, il est attribué à chaque épreuve écrite ou orale une note de 0 à 20. Ces notes sont multipliées par le coefficient correspondant à chaque épreuve. La somme des points obtenue forme le total de points des épreuves.

Les tests psychotechniques ne sont pas notés.

Sont éliminatoires pour chaque concours :
– toute note inférieure à 5 sur 20, hors coefficient, à l’épreuve écrite d’étude d’un texte à caractère technique ;
– toute note inférieure à 5 sur 20, hors coefficient, à l’épreuve de question(s) à choix multiple et/ou question(s)
à réponse courte et/ou résolution de problèmes ;
– toute note inférieure à 5 sur 20, hors coefficient, à l’épreuve orale d’entretien.

Art. 6. – Toute communication des candidats entre eux ou avec l’extérieur est formellement interdite pendant la durée des épreuves ainsi que le recours à tout support de documentation de quelque nature que ce soit, en dehors de celle éventuellement distribuée. Les candidats doivent se prêter aux surveillances et vérifications nécessaires lors du déroulement des épreuves. Il leur est interdit de sortir des salles d’examen sans autorisation des surveillants responsables.

Toute infraction au règlement, toute fraude ou tentative de fraude dûment constatée entraîne l’exclusion du concours, sans préjudice, le cas échéant, de l’application des dispositions pénales prévues par la loi du 23 décembre 1901. La même mesure peut être prise à l’encontre des complices de l’auteur principal de la fraude ou de la tentative
de fraude. Aucune sanction immédiate n’est prise en cas de flagrant délit, le candidat continue de composer. Le surveillant responsable établit à l’attention du président du jury un rapport caractérisant les faits. L’exclusion du concours est prononcée par le jury. Aucune décision ne peut être prise sans que l’intéressé n’ait été mis en mesure de présenter sa défense conformément aux articles L. 121-1, L. 121-2 et L. 122-1 du code des
relations entre le public et l’administration. La décision motivée d’exclusion est notifiée sans délai à l’intéressé par lettre recommandée avec accusé réception, à défaut par tout autre moyen.

Art. 7. – Le jury, commun aux deux concours comprend :
– le préfet ou le haut-commissaire de la République ou son représentant, président ;
– un ou plusieurs agents de catégorie A ou B représentant la direction centrale de la police judiciaire ou la direction centrale de la sécurité publique ou de la préfecture de police ;
– une ou plusieurs personnalités qualifiées de catégorie A ou B pouvant relever notamment de l’Institut national de la police scientifique ou du service central de la police technique et scientifique ;
– un psychologue.

Il peut être fait appel, en cas de nécessité, à d’anciens fonctionnaires retraités se prévalant de l’honorariat ayant occupé un emploi dans l’une des catégories et directions visées ci-dessus. Des correcteurs et examinateurs qualifiés peuvent être adjoints au jury plénier, sans voix délibérative, pour élaborer les sujets et les corrigés des épreuves écrites et pour participer à la notation des diverses épreuves. Le jury peut se constituer en groupes d’examinateurs en fonction du nombre de candidats. L’arrêté nommant le jury désigne, au sein de celui-ci, le membre remplaçant le président dans le cas où celui-ci se trouve dans l’impossibilité d’assurer sa fonction.

En cas de partage égal des voix, celle du président est prépondérante.

La composition nominative du jury est fixée par arrêté pris par l’autorité visée à l’article 2 du présent arrêté.

Art. 8. – Seuls les candidats ayant obtenu aux épreuves d’admissibilité, sans avoir fait l’objet d’une note éliminatoire, et après application des coefficients, un total de points déterminés par le jury pour chacun des concours ont accès aux épreuves d’admission.
Le jury arrête, pour chaque concours, la liste des candidats admissibles, par ordre alphabétique.

Nul ne peut être déclaré admissible s’il n’a participé à l’ensemble des épreuves obligatoires.

Art. 9. – A l’issue des épreuves orales d’admission, le jury établit, pour chacun des concours, la liste de classement des lauréats, par ordre de mérite, ainsi que la liste complémentaire. Si plusieurs candidats totalisent le même nombre de points, la priorité est accordée à celui qui a obtenu la meilleure note à l’épreuve d’admissibilité affectée du coefficient le plus élevé, puis, en cas de nouvelle égalité, à l’épreuve orale d’entretien.
Les emplois non pourvus à la suite de l’un des concours peuvent être attribués aux candidats de l’autre concours, conformément à l’article 7 du décret du 5 décembre 2016 susvisé.

Art. 10. – La nomination des lauréats est subordonnée à l’agrément du ministre de l’intérieur et à la reconnaissance définitive de leur aptitude physique déterminée par un médecin agréé de la police nationale.

Art. 11. – Le directeur général de la police nationale est chargé de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait le 26 juin 2020.

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