L’ Isle-Verte : l’identification des victimes sera rapide

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Québec : Plusieurs personnes manquaient à l’appel, le jeudi 23 janvier 2014, après qu’une résidence pour personnes âgées eut été la proie d’un important incendie, à L’ Isle-Verte, près de Rivière-du-Loup.

L’identification des victimes de L’ Isle-Verte se fera beaucoup plus aisément et rapidement que celle des disparus de Lac-Mégantic, assure Guy Gauthier, qui est anthropologue judiciaire et auteur de Secrets d’ossements. Il répond aux questions du Journal.

Le Journal : Est-ce que l’identification des corps sera longue et difficile comme lors de la tragédie de Lac-Mégantic l’été dernier?

Guy Gauthier :  «On n’aura pas le problème d’identification des victimes de L’ Isle-Verte qu’on a eu à Lac-Mégantic. Ça va être beaucoup plus rapide de les identifier. On a des corps en meilleure condition. À Lac-Mégantic, c’était des restes. C’était beaucoup plus dur identifier des restes que les corps dans le cas de L’ Isle-Verte. Les corps sont moins décomposés.»

Le Journal : Qu’est-ce qui a fait la différence entre Lac-Mégantic et L’ Isle-Verte en ce qui a trait à l’état des victimes?

G. G. : «Je ne veux pas minimiser l’un ou l’autre, mais ce n’est pas comparable du tout. À L’ Isle-Verte, c’est un incendie entre 350 et 650 degrés Celsius. Ce n’est pas comparable du tout à Lac-Mégantic qui était entre 1000 et 2000 degrés.»

Le Journal : Quel est l’impact du froid et de l’eau glacée dans le cas de L’ Isle-Verte?

G. G. : «Avec le froid et la glace, le retrait des corps des débris va prendre du temps. Mais, le froid et la glace contribuent à conserver les corps. Ça va donc faciliter l’identification des corps.»

Le Journal : On parle de combien de temps avant que toutes les victimes soient officiellement identifiées?

G. G. : «Le temps qu’ils retirent les corps des débris, qu’ils procèdent aux tests d’ADN… Le temps que tout ça soit fait, je dirais un mois et moins.»

Le Journal : Quelle est la première étape effectuée par les équipes sur le terrain en vue d’identifier les dépouilles?

G. G. : «Ils vont demander aux familles des victimes de fournir un échantillon d’ADN. Ils vont comparer ces échantillons-là avec les dépouilles des victimes qu’ils vont retrouver sur le site.»

Le Journal : Est-ce que l’ADN est la seule façon d’identifier les dépouilles?

G. G. : «Ils vont les identifier avec l’ADN, avec leur dentition, leur dossier médical, leur dossier dentaire et leurs objets personnels. Vous savez, il y a beaucoup d’objets personnels qui résistent à plus de 1000 degrés comme des bijoux en chrome, en nickel, en or, en porcelaine. On peut identifier des gens avec ces objets personnels. La loi est claire. Elle dit qu’on doit avoir identifié une victime de deux façons si on veut qu’un certificat de décès soit émis. Par exemple, avec l’ADN et la dentition, cela représente deux façons.»

SOURCE : http://www.journaldemontreal.com/

 

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