Enfin un visage pour le squelette de l’autoroute

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C’est un travail de titan auquel se sont livrés les experts de la police scientifique parisienne. Ces spécialistes sont parvenus à reconstituer le visage d’un homme à partir de son crâne retrouvé, avec quelques ossements, au mois de juillet 2011, en bordure de l’autoroute A 3 en Seine-Saint-Denis. Les enquêteurs de la brigade criminelle de la préfecture de police de Paris disposent aujourd’hui d’un visage et d’une description physique de cet homme, qui n’a toujours pas été identifié.

Une enquête préliminaire pour homicide volontaire a été ouverte par le parquet de Bobigny.

L’énigme débute le 13 juillet 2011, dans l’après-midi. Des enfants sont en train de jouer au foot lorsque leur ballon est projeté à plusieurs mètres de distance de leur terrain de jeu improvisé à Montreuil-sous-Bois. Un des garçons part chercher la balle avant de faire la macabre découverte, à proximité de l’autoroute A 3. Un crâne humain, deux fémurs et six os, ressemblant à des vertèbres, sont posés à même le sol. L’alerte est aussitôt donnée. Un périmètre de sécurité est déployé autour des ossements retrouvés qui paraissent, selon les premières constatations, avoir été déposés à cet endroit depuis plusieurs années.

Le mystère reste entier

« Les éléments de végétation, notamment, présents autour de ces restes humains laissaient entendre que ce crâne et ces os séjournaient à cet emplacement depuis longtemps, confie une source proche de l’affaire. Il a été rapidement établi, compte tenu de la forme de ce crâne, qu’il s’agissait de celui d’un homme. » S’engage alors un travail de reconstitution. Comme s’ils s’attaquaient à un puzzle, les experts de la police scientifique parviennent à modeler un visage à cet inconnu. Autres prouesses malgré de maigres indices : ils déterminent sa taille, ses origines ethniques ainsi qu’un âge.

« Cette personne mesurait entre 1,75 m et 1,78 m, était d’origine méditerranéenne, africaine, voire métisse, et était âgée de 35 ans à 50 ans au moment de son décès, détaille la même source. En revanche, le mystère demeure autour de la présence de ces os à cet endroit. La victime a, peut-être, été enterrée dans un autre lieu et un animal serait venu ensuite déplacer ces quelques éléments du squelette le long de l’autoroute A 3. Nous sommes face à un dossier complexe et rare. »

Aucune disparition pouvant correspondre au signalement du visage reconstruit de cet homme n’a été signalée. Le squelette de l’autoroute a désormais un visage, il reste à lui trouver son nom.

© Stéphane Sellami, http://www.leparisien.fr, Publié le 12.07.2012

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